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Mais il existe un moyen pour les amateurs de remédier à ce défaut : placer son argent là où a été investi le smart money.
Dans cet article, nous expliquons le sens du concept de smart money. Nous présentons également quelques moyens de savoir dans quels marchés a été investi le smart money. Si vous cherchez un courtier pour analyser des stratégies fondamentales de trading, cliquez ici.
Smart money concept
Définition
Le smart money (littéralement, « l’argent intelligent »), c’est l’argent qui a été investi par les investisseurs institutionnels, les investisseurs bien informés, les fonds spéculatifs et autres spécialistes de la finance.
De ce point de vue, c’est l’argent qui, parce qu’il a été investi par des investisseurs bénéficiant d’une forte expérience, d’une connaissance plus complète du marché ou d’un accès privilégié à des informations importantes, peut être considéré comme de l’argent investi intelligemment.
On utilise également le terme de smart money pour désigner les gros investissements qui, par leur taille, sont susceptibles de faire à eux seuls évoluer le prix d’un ou plusieurs actifs. De ce point de vue, les banques centrales sont les principales responsables des investissements qu’on peut décrire à l’aide du terme de smart money.
Comment reconnaître le smart money ?
Pour reconnaître les investissements qui répondent aux critères du smart money, on peut essayer d’identifier les phénomènes suivants.
Un volume de transactions élevé
Les investissements des investisseurs intelligents prennent souvent la forme de grosses sommes investies dans des entreprises ou des actifs dont ces investisseurs pensent qu’ils prendront de la valeur sur le long terme. On peut donc, pour savoir où a été investi le smart money, se pencher sur le volume de transactions observé sur tel ou tel marché sur une période donné.
Il existe plusieurs façons de mesurer le volumes des échanges. L’une des plus courantes consiste à compter le nombre d’actions ou de contrats échangés sur le marché et la période concernés. Sur le graphique de ce marché, ce nombre est généralement représenté sous la forme d’un histogramme.
On peut prendre l’exemple récent de l’achat d’un grand nombre de parts d’un ETF par un gestionnaire d’actifs célèbre. Au cours des 250 dernières années, le ratio or-argent s’est élevé à 40 pour 1 en moyenne.
Or, en mars 2023, ce ratio était d’environ 85 pour 1. Autrement dit, pour acheter une once d’or, il fallait environ 85 onces d’argent. BlackRock, le premier gestionnaire d’actifs mondial, n’a pas manqué de remarquer ce signe d’’une once d’argent sous-évaluée.
Le 8 mars 2023, BlackRock a fait savoir qu’ils avaient acheté pas moins de 16,1 millions de parts du fonds Sprott Physical Silver Trust (PSLV), un des ETF qui représentent l’argent !
Des transactions d’initiés
Les investissements d’investisseurs initiés tels que les cadres d’une entreprise ou les membres de son conseil d’administration répondent aux critères du smart money. Ces investisseurs ont en effet accès à des informations plus complètes concernant leur entreprise. Lorsque, donc, ils achètent ou vendent des parts de leur entreprise, on peut supposer qu’ils le font parce qu’ils ont de bonnes raisons d’être optimistes ou pessimistes concernant l’avenir de celle-ci.
Lorsque, en mai 2023, Teleperformance a fait savoir que son président-directeur général, Daniel Julien, s’apprêtait à vendre plusieurs dizaines de milliers d’actions de son propre groupe, cela ne faisait rien augurer de bon pour le cours du titre. Déjà mal en point, ce dernier a atteint un nouveau plus bas après cette annonce, comme on peut le voir sur le graphique journalier ci-dessus.
Le Commitment of Traders (COT)
Le rapport « Commitments of Traders » de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) permet de savoir ce que font les investisseurs qui représentent le smart money sur le marché des contrats à terme. En effet, ce rapport donne des informations sur les positions ouvertes par diffférents types d’investisseurs, dont les « commercials » et les « large speculators ».
Les « commercials » sont des producteurs ou des consommateurs de matières premières, qui connaissent bien le marché des matières premières puisqu’ils sont des acteurs de ce marché. Les « large speculators » sont des investisseurs dont les positions sont si importantes qu’elles doivent faire l’objet d’un rapport public : il peut s’agir par exemple de positions ouvertes par des fonds spéculatifs.
On peut opposer au smart money, que représentent les investissements des « commercials » et des « large speculators », le dumb money, que représentent les investissements des « small speculators ». Le rapport COT donne également des indications concernant les positions des traders particuliers. Ces derniers tradent généralement à contre-tendance. On a donc plutôt intérêt à trader dans la même direction que les « commercials » et les « large speculators ». Et on a plutôt intérêt à prendre le contre-pied des positions ouvertes par les « small speculators ». Si, par exemple, le smart money est bullish sur tel actif et que le dumb money est bearish, on a plutôt intérêt à ouvrir une position longue sur ce marché.
Pour tout savoir sur la bonne façon d’interpréter le rapport « Commitments of Traders », visionnez notre masterclass sur ce sujet :
Comment consulter le rapport COT
Pour consulter le dernier rapport COT, rendez-vous sur le site de la CFTC et sélectionnez Commitments of Traders dans le menu Market Data & Economic Analysis. Dans la rubrique Current Legacy Reports, cliquez sur Short Format dans la colonne Futures Only et sur la ligne Chicago Mercantile Exchange pour consulter le rapport concernant les positions ouvertes sur ce marché de contrats à terme.
Le On-Balance Volume
Le On-Balance Volume (OBV) est un indicateur qui se calcule en ajoutant ou en soustrayant le volume de transactions d’une période donnée (par exemple, le volume du jour) à l’OBV de la période précédente.
Si la séance de la période considérée a été haussière, on ajoute le volume de cette période à l’OBV de la période précédente.
Si la séance de la période considérée a été baissière, on soustrait le volume de cette période à l’OBV de la période précédente.
Si l’OBV atteint un nouveau plus haut, cela signifie que de plus en plus d’investisseurs achètent l’actif concerné et que les prix sont susceptibles de grimper.
Si l’OBV atteint un nouveau plus bas, cela signifie que les vendeurs sont forts et que les prix sont susceptibles de baisser.
Sur le graphique hebdomadaire ci-dessus, on peut voir que l’action Moderna a connu une tendance haussière à partir de mars 2020. En même temps que les prix grimpaient, l’OBV atteignait des plus hauts, dont chacun était supérieur au plus haut précédent. C’était le signe qu’une dynamique d’accumulation était présente : en analyse technique, on parle d’accumulation lorsqu’il y a hausse des achats de tel ou tel actif.
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