Le 7 décembre dernier, près de trois ans après avoir mené une politique zéro COVID, la Chine abandonnait la plupart de ses mesures sanitaires. Après une année 2022 dominée par la hausse des taux, la Chine pourrait bien venir redistribuer les cartes en 2023. Le présent article vous donne une mise au point de la situation. 

En décembre dernier, les autorités chinoises annonçaient la levée de plusieurs mesures sanitaires. Fin des tests pour les déplacements à l’intérieur des frontières du pays ou encore fin des dépistages massifs, la population chinoise semblait enfin avoir retrouvé une vie presque à la normale. Mais cet abandon des mesures a provoqué une nouvelle vague de contaminations et de décès en décembre dernier. L’activité a déjà repris depuis, dans les grandes villes notamment où le pic est passé. Alors que l’heure est aux festivités en Chine, à l’occasion du Nouvel An chinois, certains craignent déjà une nouvelle flambée de cas à la mi-février. Ces festivités prennent fin le 9 février, il faudra dès lors attendre quelques jours pour évaluer la situation. 

Globalement, le contexte économique actuel reprend des couleurs, avec le recul de l’inflation et des bons niveaux de croissance. Alors que la saison des résultats trimestriels vient tout juste de démarrer, la réouverture économique de la Chine se fait déjà ressentir à plusieurs niveaux. Pensez par exemple au secteur du luxe, qui a déjà bien profité de la liberté retrouvée par les Chinois. En effet, le luxe est très prisé par la population chinoise. Pensez à des marques telles que Louis Vuitton (action LVMH), Hermès (action HERMES INTL) ou encore Kering (action KER). 

Mais le chemin vers la croissance de l’empire du Milieu est encore long et semé d’embuches. Malgré l’instauration de nouvelles mesures visant un développement stable et sain, le pays reste touché par une crise immobilière de large ampleur. La Chine fait également face à une crise démographique. Pour la première fois depuis six décennies, sa population a diminué. En 2022, le produit intérieur brut chinois n’a augmenté que de 3 %, largement inférieur à l’objectif fixé l’année dernière par les autorités à 5,5 %. Hormis l’année 2020, alors que la Chine était la première grande puissance économique à être touchée de plein fouet par la crise sanitaire (+ 2,2 %), la croissance de 2022 est la pire depuis la fin de l’ère Mao en 1976 (- 1,6 %).  

Alors, qu’en sera-t-il en 2023 ? Plusieurs experts s’accordent sur un rebondissement de l’activité et de la consommation au printemps. Le Fonds monétaire international (FMI) table pour sa part sur une hausse de 5,2 % du produit intérieur brut de la Chine. Toujours d’après le FMI, l’économie chinoise devrait contribuer à un quart de la croissance mondiale en 2023. 

Alors que la Chine ambitionne de devenir la première puissance technologique du globe d’ici 2025, elle reste aujourd’hui encore trop indépendante de l’extérieur. C’est notamment le cas des semi-conducteurs, un des principaux postes d’importations de la Chine. Fin janvier, on apprenait que la firme néerlandaise ASML (action ASML), un des plus grands fournisseurs au monde de machines pour la fabrication de nouvelles puces, ainsi que Tokyo Electron et Nikon Corp, qui sont donc les seuls fournisseurs d’équipements de haute technologie non américains, se ralliaient aux Etats-Unis dans la limitation de l’export des semi-conducteurs vers la Chine. Il s’agit ici d’un nouveau revers pour l’économie chinoise car elle devra trouver des alternatives pour palier à ce nouveau blocage. 

En conclusion, il est trop tôt pour savoir si le rebond de la croissance chinoise aura lieu à court ou à moyen terme. Une chose est sûre, la prudence est de mise.   

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