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Pendant environ un mois, le marché des actions concernées fluctue au rythme des chiffres rendus publics par les grandes entreprises de ce marché. Aux États-Unis, il s’agit des mois de janvier, d’avril, de juillet et d’octobre.
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Résultats trimestriels
Quand commence, quand finit la saison des résultats trimestriels ?
On considère souvent que la saison des résultats démarre aux U.S.A. lorsque les grandes banques américaines publient leurs chiffres trimestriels. Il n’y a pas à proprement parler de début et de fin de la saison des résultats trimestriels, car on peut voir des entreprises dévoiler des résultats financiers tout au long de l’année. Mais nombreuses sont les entreprises qui rapportent leurs résultats financiers peu après la fin du trimestre qui vient de se terminer, deux semaines environ après la fin de ce trimestre. Et la plupart des investisseurs estiment que le bal se termine lorsque les grandes entreprises du marché ont toutes déjà fait connaître leurs bénéfices. La saison des résultats trimestriels prend ainsi fin près de six semaines après son entame.
Après le quatrième trimestre de l’année, par exemple, on peut voir paraître un grand nombre de rapports trimestriels lors de la deuxième semaine de janvier. Six semaines plus tard, vers la fin février, le nombre de rapports publiés par des entreprises commence à diminuer pour s’approcher du nombre de rapport publiés hors saison.
Voici un tableau qui peut servir de calendrier :
Exercice fiscal, année civile
Certaines entreprises cotées en bourse ont un exercice fiscal qui ne coïncide pas avec l’année civile. Ainsi, l’exercice fiscal de Walmart, le géant américain de la grande distribution, s’achève le 31 janvier. C’est la raison pour laquelle Walmart fait généralement partie des dernières grandes entreprises à communiquer leurs chiffres.
Lire un rapport trimestriel
Un rapport de résultats trimestriels se divise généralement en trois parties. Il se compose d’un compte de résultat (income statement en anglais), d’un bilan comptable (balance sheet) et d’un tableau de financement (cash flow statement). Ces informations permettent de connaître les montants des ventes, des dépenses et du résultat net que l’entreprise a enregistrés lors du trimestre concerné.
Un rapport trimestriel peut également comporter une comparaison des chiffres actuels à ceux du trimestre précédent et/ou à ceux du trimestre équivalent de l’année précédente. Les spécialistes d’analyse fondamentale s’intéressent moins aux résultats trimestriels tels qu’ils se présentent en eux-mêmes, qu’à la tendance qui émerge si on les compare aux résultats passés. L’une des données qui retiennent le plus leur attention, ce sont les bénéfices par action. Si le bénéfice par action d’une entreprise est en augmentation constante depuis plusieurs trimestres, cela peut être le signe d’une société en bonne santé.
Earnings Guidance
L’expression anglaise « earnings guidance » fait référence aux prévisions qu’une entreprise cotée en bourse émet, à l’occasion de la publication de son rapport trimestriel, concernant ses profits ou ses pertes futurs.
Les chiffres contenus dans le earnings guidance consistent en général dans des projections concernant le montant des ventes futures, concernant l’état du marché et concernant les dépenses de l’entreprise. Dans certains cas, on trouve dans ce document des chiffres prévisionnels concernant les stocks de l’entreprise, le nombre d’unités vendues ou encore les flux de trésorerie.
Ces prévisions ont au moins autant d’importance que les résultats trimestriels eux-mêmes. Il n’est pas rare de voir chuter l’action d’une entreprise qui vient de communiquer de bons résultats trimestriels, mais de mauvaises prévisions. Sur les marchés financiers, les perspectives qu’anticipent les investisseurs contribuent autant que la réalité à façonner le prix d’un actif. D’après la thèse de l’efficacité des marchés, les prévisions que font les marchés concernant l’avenir sont toujours intégrées dans les cours.
Le plus souvent, une entreprise communique ses prévisions juste après la parution de son rapport trimestriel. Les dirigeants de l’entreprise et les experts financiers discutent de ces chiffres lors des échanges qui sont organisés à cette occasion. Les entreprises ne sont pas obligées de faire connaître leurs prévisions. Mais beaucoup d’entre elles le font pour leurs actionnaires et pour le grand public.
Nota Bene. Les prévisions communiquées par une entreprise peuvent s’avérer injustifiées. Elles peuvent également être manipulées ou mal interprétées. Avant d’évaluer la santé d’une entreprise au vu de ses prévisions, il est important d’étudier ces chiffres attentivement.
Earnings Calls
L’expression anglaise « earnings calls » fait référence à la communication de ses résultats financiers que fait une entreprise par téléconférence. De nombreuses sociétés organisent des téléconférences de ce type pour permettre au grand public d’assister à la présentation que fait la direction de ses résultats trimestriels. À cette occasion, l’équipe dirigeante revient sur les chiffres communiqués dans le rapport trimestriel pour les expliquer par le contexte dans lequel ils s’inscrivent. Elle revient aussi sur les nouveautés susceptibles d’impacter la performance de la société dans un futur proche. Ces explications peuvent avoir autant d’importance que les résultats commentés eux-mêmes. Il n’est pas rare de voir chuter l’action d’une entreprise qui vient de communiquer de bons résultats trimestriels, parce que ses dirigeants expliquent, pendant le earnings call, que le contexte dans lequel ils opèrent est difficile. L’inverse est vrai également.
Lors de la téléconférence organisée en juillet 2023 par Goldman Sachs, le directeur général de la banque, David Solomon a fait part de son optimisme au sujet de l’avenir du secteur des banques d’investissement (voir l’article que nous citons parmi nos sources). Comme le montrent les bougies vertes encerclées sur le graphique ci-dessus, ces commentaires ont permis à l’action de progresser, malgré un bénéfice par action inférieur aux prévisions du consensus.
L’importance des résultats trimestriels
Lorsque la saison des résultats trimestriels bat son plein, il est des jours où des centaines d’entreprises publient leurs chiffres. Ces jours-là, certains traders passent des heures et des heures à se pencher sur les données communiquées par les entreprises concernées et sur les commentaires de leurs dirigeants pendant leurs téléconférences. Les day traders et les swing traders sont particulièrement impactés par ce regain d’activité. Mais les adeptes de la stratégie « buy and hold » sont aussi concernés.
Les informations fournies par un rapport trimestriel servent bien sûr à évaluer la santé de l’entreprise qui le publie. Mais il est également important de considérer les rapports d’une saison dans leur ensemble pour identifier la direction dans laquelle se dirige tel ou tel secteur ou l’économie en général. Y a-t-il expansion ou contraction, croissance ou récession ? En comparant les chiffres rapportés aux prévisions du consensus, on se donne les moyens de savoir si l’entreprise, le secteur ou l’économie concerné se porte mieux que prévu ou non.
Résultats trimestriels et volatilité
Pendant la saison des résultats trimestriels, les marchés comparent les données communiquées aux prévisions du consensus. Si les données publiées par une entreprise sont supérieures ou inférieures à ces prévisions, son action tend à connaître une forte hausse ou une forte baisse parce que les traders ajustent leur portefeuille en conséquence. Même chose si la direction de cette entreprise émet, à l’occasion d’une téléconférence faisant suite à la publication de son rapport trimestriel, des remarques qui surprennent les investisseurs.
Étant donné les forts mouvements que connaissent les prix de certaines actions pendant la saison des résultats trimestriels, le marché des actions dans son ensemble a tendance à connaître une plus forte volatilité à cette période de l’année. Les investisseurs peuvent alors s’attendre à voir leur portefeuille d’actions fluctuer davantage, et ce même s’ils n’ont pas de positions impliquant les actions d’entreprises dont le rapport trimestriel a surpris. Les résultats de telle ou telle entreprise peuvent en effet avoir un impact sur toutes les actions du secteur concerné. Surtout si l’entreprise présente une forte capitalisation boursière comme, par exemple, Apple ou Microsoft.
Par exemple, les mauvais résultats des GAFAM peuvent faire chuter l’ensemble des valeurs technologiques. Et les bons résultats d’une grande banque peuvent tirer vers le haut l’ensemble des titres du secteur financier. Dans l’image ci-dessus, on peut voir comment l’action Bank of America a formé une longue bougie verte après la publication de ses chiffres le 18 juillet 2023. Dans le graphique ci-dessous du S&P 500 FIN SECT ETF (symbole : IUFS), on peut voir comment l’ensemble du secteur financier a profité de ces bons résultats.
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Sources
Yahoo Finance : Q2 2023 Goldman Sachs Group Inc Earnings Call (20 juillet 2023) ;
finance.yahoo.com/news/q2-2023-goldman-sachs-group-090111133.html