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Sachez qu’il existe une toute autre stratégie d’options qui convient parfaitement à ce cas de figure : l’Iron Condor.
Découvrez toutes les facettes de l’Iron Condor dans le présent article. À l’aide d’un exemple pratique, nous vous expliquons à quoi faire attention lorsque vous appliquez l’Iron Condor à votre stratégie d’options. Si vous cherchez un courtier pour investir dans des options, cliquez ici.
Iron Condor
Iron Condor : une stratégie d’options à connaître
Un Iron Condor est une stratégie composée de quatre options, deux achetées et deux vendues. L’Iron Condor permet d’anticiper et de profiter d’une fluctuation limitée du cours de la valeur sous-jacente.
Dans notre exemple, les transactions suivantes sont exécutées :
- Achat : option put 35 $
- Vente : option put 40 $
- Vente : option call 50 $
- Achat : option call 55 $
L’Iron Condor est une stratégie d’options intéressante pour les investisseurs souhaitant recevoir régulièrement (dans de nombreux cas, chaque mois) une prime en échange d’un risque déjà connu.
La théorie de l’Iron Condor : explications
Dans l’Iron Condor, deux options sont achetées et deux sont vendues. La stratégie combine en fait deux spreads verticaux – un short vertical put spread et un short vertical call spread – qui arrivent tous deux à échéance à la même date.
Dans les deux cas, une option est émise, celle-ci est en dehors de la monnaie. L’option est couverte par une autre option qui est en dehors de la monnaie. Cette stratégie permet d’anticiper une perte de la valeur temps (théta). Notez que l’érosion de la valeur temps des options émises est plus importante que celle des options achetées à titre de couverture.
Si la valeur sous-jacente ne sort pas de la bande de fluctuation des options call et put émises, alors la prime reçue est égale au bénéfice. La bande de fluctuation des options émises et achetées détermine la prime à recevoir. Plus la bande rétrécit, plus la prime augmente. En effet, le risque que le cours quitte cette bande de fluctuation est plus élevé.
Perte maximale et profit maximum
La perte maximale possible dans le cas d’un Iron Condor est déjà connue à l’avance. Le risque maximum est limité à la différence entre le prix d’exercice des options émises et achetées, moins la prime reçue.
Dans l’exemple ci-dessus, la stratégie totale a rapporté une prime équivalente à 1 $. Le seuil de rentabilité se situe à 39 $ et à 51 $. À l’échéance, si le prix de la valeur sous-jacente cote entre 39 $ et 51 $, alors un profit est réalisé. Le profit maximum est de 100 $.
La distance entre le spread call et le spread put émis est de 5 $, il s’agit de la perte maximale. La prime reçue doit encore être déduite, la perte maximale correspond donc à 400 $. Cette perte est subie si la valeur sous-jacente arrive à échéance au-dessus d’un cours qui cote à 55 $ ou sous un cours qui cote à 35 $.
Les avantages de l’Iron Condor
- Risque limité par rapport aux grecques des options
- Excellent ratio risk/reward
- De nombreuses possibilités de gestion des positions
Les inconvénients de l’Iron Condor
- Frais de transaction élevés
- Risque de perte considérable
La meilleure durée et le meilleur prix d’exercice
Le principale objectif recherché à l’aide de cette stratégie est de toucher la prime d’option. L’érosion de la valeur temps de la combinaison doit être la plus élevée possible, retenez bien cette règle lorsque vous fixez le prix d’exercice et la durée de votre stratégie.
Choisir le prix d’exercice
Les prix d’exercice sélectionnés vont déterminer la bande de fluctuation dans laquelle la valeur sous-jacente doit expirer pour enregistrer du bénéfice. Plus cette bande est fine, moins il est probable qu’une échéance ait lieu dans les limites de cette zone. Par conséquent, le risque de perte est plus élevé. Et vice versa, plus la bande de fluctuation augmente, plus la prime à recevoir diminue. La récompense est donc décroissante.
Choisir la durée
En ce qui concerne la durée, il est recommandé de choisir un mois tout au plus vu que vous anticipez une érosion de la valeur temps de votre côté. Si la durée est supérieure à un mois, alors le théta de la stratégie d’options Iron Condor sera nul.
En outre, il est plus probable qu’un mouvement important soit déclenché plus la durée est longue. Ceci signifie que le risque de perte augmente lui aussi.
La gestion des positions
Vous avez une position Iron Condor ouverte. Il peut parfois être difficile de modifier ou de gérer la combinaison d’options lorsque celles-ci arrivent presqu’à échéance. Vous pouvez alors intervenir de différentes manières :
- fermer la position
- rouler la position à une prochaine date d’échéance
- conserver la position jusqu’à la date d’échéance
La fermeture de la position est l’intervention la plus radicale qui se traduira par une perte mais qui servira à exclure le risque de subir d’autres pertes.
Le roulement de la position signifie que les options ouvertes seront fermées et par la suite ouvertes à une prochaine date d’échéance. Le roulement à une prochaine date d’échéance est effectué par le biais d’un ordre combiné. En fonction des attentes quant à l’évolution du cours de la valeur sous-jacente, il se peut que le prix d’exercice ne soit pas le même.
Si vous conservez la position, l’inconvénient est que le gamma s’accroît plus l’échéance approche. Ceci signifie que les fluctuations de la valeur sous-jacente auront un impact élevé sur la formation du prix des options.
C’est dans ce type de cas de figure qu’il faut faire preuve d’un peu plus de vigilance. Il est tout à fait normal qu’investisseur tente d’éviter que la perte maximale ne se réalise.
Exemple pratique de l’Iron Condor – Russel 2000 ETF
Début mars 2014, le Russel 2000 ETF (IWM) atteignait un record historique. La valeur sous-jacente de cet ETF est le Russel 2000, composé de 2000 small caps américaines. C’est un ETF très liquide. Les options sur ce produit ont un spread assez faible et conviennent donc parfaitement à la mise en place d’un Iron Condor.
Depuis le sommet du mois de mars, l’indice a plongé de près de 10 %. Le cours s’est ensuite stabilisé, le moment est idéal pour mettre en place la combinaison d’options. Le 5 mai 2014, une position a été prise à l’aide d’un Iron Condor. Pour cette transaction, la bande de fluctuation choisie est assez large afin de limiter le risque. La combinaison est mise en place moyennant l’exécution des transactions suivantes :
Achat | Option put IWM juin 2014 98 |
Vente | Option put IWM juin 2014 101 |
Vente | Option call IWM juin 2014 118 |
Achat | Option call IWM juin 2014 121 |
Comprendre les combinaisons d’options de l’Iron Condor
Les grecques de la combinaison d’options Iron Condor sont les suivantes :
Delta | Gamma | Véga | Thêta |
4 | -2 | 4 | 1 |
Malgré le fait qu’il s’agit ici de 4 options (2 achetées et 2 émises), les grecques restent assez limitées. Les options achetées sont quasi totalement neutralisées par les options vendues. Le thêta de 1 indique qu’au moment de la prise de position, la valeur de la combinaison d’options augmente chaque jour de 1 € en prime. Si le cours de l’IWM se situe dans la bande de fluctuation fixée et que l’échéance approche, alors le thêta positif est plus élevé.
La combinaison est mise en place moyennant l’exécution de 4 transactions d’options. L’investissement total de cet Iron Condor est calculé comme suit :
Action | Option | Payée | Reçue |
Achat | PUT 98 | 0,45 $ | |
Vente | PUT 101 | 0,75 $ | |
Vente | CALL 118 | 0,45 $ | |
Achat | CALL 121 | 0,15 $ | |
Prime payée | 0,60 $ | ||
Prime reçue | 1,20 $ | ||
Total prime reçue | 0,60 $ |
La prime reçue est donc de 0,60 $ pour la totalité de la stratégie d’options Iron Condor. Le seuil de rentabilité se situe donc à 100,40 $ et à 118,60 $. La prime reçue fait augmenter la bande de fluctuation des options put et call émise de 0,60. Il y a lieu d’appliquer le multiplicateur standard de 100. La prime qui est reçue revient donc à 60 $, hors frais de transaction.
Comprendre la bande de fluctuation
Le graphique ci-dessous du Russel 2000 ETF affiche la bande de fluctuation dans laquelle le bénéfice est réalisé.
Si le cours de l’ETF se situe dans la bande de fluctuation entre 100,40 $ et 118,60 $ à l’échéance, alors toutes les options expirent sans valeur. La prime reçue est le bénéfice et correspond au bénéfice maximum possible de cette position.
La perte maximale correspond à 3,00 $ – 0,60 $ = 2,40 $. Ici aussi, il y a lieu d’appliquer le multiplicateur standard de 100. La perte maximale est donc de 240 $. Dans notre exemple, la perte maximale est subie lorsque la valeur sous-jacente arrive à échéance sous 98 $ ou au-dessus de 121 $.
Le cours du Russel 2000 ETF évolue dans la bande de fluctuation en se rapprochant de la date d’échéance des options. Quelques jours avant l’échéance, le cours cote à 116 $ ce qui est 2 $ en dessous du plafond de l’option call émise. Vu que le plafond est assez proche, la position peut être fermée pour réaliser du bénéfice. Dans ce cas, l’option call émise est rachetée et les autres positions expirent sans valeur.
Dans notre cas, il est choisi de conserver la totalité de la position jusqu’à l’échéance. L’ETF a clôturé à un cours de 118,25 $, l’option call émise avait donc une valeur de
0,25 $. Grâce à son rachat pendant la dernière heure de négociation, un gain de 0,35 $ a pu être réalisé (= 0,60 $ – 0,25 $). Le risque pris correspond à 2,40 $ pour un rendement obtenu qui est proche des 15 %.
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