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Malgré sa taille et son importance bien souvent sous-estimés, l’indice est assez méconnu en France. Découvrez sans plus attendre tout ce qu’il faut savoir sur cet indice japonais.
Les sujets abordés dans le présent article consacré à l’indice Nikkei :
Qu’est-ce que l’indice Nikkei ?
Tout comme le Dow Jones, l’indice Nikkei 225 est un indice pondéré sur le prix des actions qui le composent. Il s’agit de l’indice japonais le plus célèbre. D’autres indices asiatiques connus sont le Hang Seng et le Shanghai Composite. Le Nikkei 225 doit son nom au quotidien économique, le Nihon Keizai Shimbun. Le Nikkei 225 a été créé en septembre 1950. C’est le plus vieil indice d’Asie. Seules des grandes société nippones telles que Toyota et Sony font partie de cet indice. Le 1er août 2017, sa capitalisation boursière s’élevait à 356,76 billions de yen. Ce montant colossal lui permet de se classer à la troisième place du classement des plus grands indices au monde. Chaque année, en octobre, un comité examine si un changement des sociétés sélectionnées doit avoir lieu ou non.
L’historique du Nikkei 225
Le graphique illustre l’historique du Nikkei au cours de ces 35 dernières années. Le lancement officiel date de septembre 1950 et est calculé depuis 1970 par le journal financier Nihon Keizai Shimbun. Le Nikkei 225 a atteint un sommet historique en décembre 1989. L’indice clôturait alors à 38.957,44 points. 30 ans plus tard, le cours reste très loin de ce record absolu. À l’époque, la politique fiscale et monétaire menée au Japon avait fait gonfler le prix du marché des actions japonais. Toutes les monnaies étrangères s’étaient alors fortement dépréciées par rapport au yen japonais ce qui avait poussé les autorités japonaises à réagir. La bulle de l’indice Nikkei était telle qu’à un moment donné, elle représentait près de 60 % de la totalité de la capitalisation boursière des actions au niveau mondial. Jusqu’à ce jour, 30 ans plus tard, l’indice Nikkei n’est toujours pas parvenu à retrouver ce niveau.
La Bank of Japan & la politique monétaire
En décembre 2010, la BOJ décidait d’acheter des actions nippones par le biais d’ETFs. L’objectif initial était de le faire pendant un an pour un montant maximum de 450 milliards de yens. Après avoir constaté après quelques années que l’économie se trouvait encore et toujours dans une impasse, le programme d’achat était augmenté à 1 billions de yens en 2013. Un an plus tard, les grands moyens étaient déployés pour atteindre les 3 billions de yens par an. En 2016, la BOJ décidait d’aller encore plus loin en multipliant ce montant par deux pour atteindre la somme colossale des 6 billions de yens. Selon les chiffres récents, la Banque centrale du Japon détiendrait plus de 80 % de tous les ETFs japonais.
Fin 2020, le nombre d’actifs financiers achetés devrait donc atteindre les 40 billions de yens. La conséquence de la politique monétaire de la BOJ est hallucinante. Entre-temps, la BOJ est devenue le plus grand détenteur d’actions, dépassant même le Fonds d’investissement des pensions japonais.
Une autre conséquence de la politique monétaire est l’arrivée massive des entreprises zombies. Les grandes sociétés n’ont pas besoin d’élaborer des stratégies commerciales car le prix des actions nippones est d’office maintenu à un niveau élevé par la banque centrale. La situation pourrait bien tourner au vinaigre si la BOJ décidait de réviser sa politique monétaire. En cas de correction des actions du Nikkei 225, la banque pourrait bien se retrouver dans une situation délicate. Vu que les ETFs achetés figurent sur le bilan de la banque, celui-ci pourrait bien s’écrouler en cas de krach des actions japonaises.
La troisième conséquence de la politique de la BOJ est le manque de liquidité des actions nippones. À cause de l’achat musclé des ETFs, il ne reste que très peu de vendeurs sur le marché. Les achats effectués sont publiés chaque jour sur le site web de la banque centrale. En mars dernier, la BOJ avait même décidé de doublé son plafond annul de rachat d’ETFs à 12 billions de yens par an contre 6 billions de yens précédemment.
L’indice Nikkei 225 vs l’incide S&P 500
Le Nikkei 225 est souvent appelé le S&P 500 asiatique. Au fil des années, les deux indices ont fortement été soutenus par l’assouplissement quantitatif. Le S&P500 américain a aisément atteint des sommets historiques. Comme mentionné ci-dessus, le Nikkei reste pour sa part très loin de ses records historiques.
En 2019, le Nikkei 225 a grimpé de plus de 18 % contre plus de 25 % pour le S&P500.
La relation entre le Nikkei 225 et le yen japonais
L’indice Nikkei est composé des 225 plus grandes entreprises de la bourse de Tokyo. La plupart de ces blue chips sont des sociétés exportatrices. Par conséquent, il existe une grande corrélation entre le Nikkei et le yen japonais. Le raisonnement est le suivant : plus le yen japonais est fort, moins les sociétés du Nikkei 225 exportent car elles deviennent alors chères pour les sociétés étrangères.
J’invite les plus critiques d’entre vous à regarder le graphique ci-dessous de plus près. La corrélation négative entre le yen japonais et l’indice Nikkei est très claire. La courbe bleue correspond à la reproduction graphique de l’évolution du prix du yen japonais tandis que les bougies correspondent à l’évolution du Nikkei. Les deux évoluent dans la même direction de manière assez cohérente.
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Vous pouvez également investir dans l’indice Nikkei par le biais d’ETFs. Les ETFs sont également appelés « trackers ». Attention, sachez que les investisseurs particuliers européens n’ont pas accès aux ETFs américains. Si vous optez pour des ETFs, vous devez trouver un ETF européen dont le benchmark est le Nikkei 225.