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Dans cet article, nous reprenons les bases du protective put de sa théorie à sa pratique, en passant par les primes d’options et la durée du put.
Protective put
Un protective put est différent d’un naked put. Il vous permettre de couvrir le risque de chute du cours d’une position sur des actions. Vous achetez une option put sur une action que vous détenez en portefeuille moyennant le paiement d’une prime. Le thêta est négatif. Autrement dit, vous êtes désavantagé face au temps qui passe. La prime d’option payée équivaut à la prime d’une police d’assurance visant à couvrir un risque. Si l’option contrôle 100 actions, la perte maximale de la position se calcule selon la formule suivante :
Coût d’achat des actions + (prime de l’option x 100) – (prix d’exercice de l’option x 100).
Le protective put en théorie
Supposons que vous ayez acheté 100 actions au prix de 40 $ par action. Comme le montre l’illustration ci-dessous, à l’achat du put dont le prix d’exercice est 39 $, vous payez une prime de 1,19 $. Ce qui porte le seuil de rentabilité à 40 + 1,19 = 41,19 $. Si l’action sous-jacente clôture au-dessus de 41,19 $, vous réalisez un bénéfice. Si l’action sous-jacente clôture au-dessous de 39 $ à l’expiration, votre perte totale est plafonnée à :
(40 x 100) + (1,19 x 100) – (39 x 100) = 219 $.
Cet exemple illustre les opérations suivantes :
- POSITION LONGUE : 100 actions à 40 $ par action
- ACHAT : option put de strike 39
Put option : le bon choix en matière d’options
Deux facteurs déterminent le montant de la prime. D’une part, la différence entre le prix d’exercice de l’option et le cours de l’action. Plus l’option put est en dehors de la monnaie, moins la prime d’option est élevée. D’autre part, la durée de l’option.
Le prix d’exercice choisi revêt une importance particulière dans la stratégie d’un protective put. Le choix du prix d’exercice dépend des prévisions. Si les risques d’une correction plus marquée sont minimes, une option avec un prix d’exercice plus bas a toutes les chances d’être envisagée. En revanche, si l’on s’attend à ce que le cours de l’action sous-jacente baisse de manière significative, il vaut mieux choisir un prix d’exercice plus élevé. Comparez ces scénarios à votre assurance maladie : votre dentition n’étant pas bonne, vous avez souscrit à une assurance complémentaire pour les soins dentaires car vous risquez d’en avoir largement besoin. Ou bien vous n’avez que rarement ou jamais rencontré de problèmes, une assurance de base vous suffit donc.
Comprendre les primes d’options
La pondération du coût de l’assurance par rapport aux risques éventuels occupe donc une place importante dans le processus de sélection des options. Une baisse du cours de l’action de 10 % par exemple ne pose guère de problème à un investisseur. On considère donc comme quasiment inutile de souscrire une police d’assurance onéreuse qui exclut presque tous les risques. Par exemple, en achetant une option put ING avec un prix d’exercice de 13,50 € alors que l’action se négocie au même prix, le risque est entièrement couvert à la limite inférieure. Mais le coût est considérable, surtout si vous le convertissez sur une base annuelle. Pour une option d’une durée de trois mois, la prime d’option est de 0,94 €. Sur une base annuelle, la prime est donc de près de 25 % du cours actuel de l’action ING.
Un équilibre entre protection et coût de l’option
Le tableau montre les primes des options put ING avec une durée de trois mois. Dans cet exemple, ING est cotée à 13,50 €.
Prix d’exercice | Prime d’option | Prime payée (10 puts) |
11,50 € | 0,31 € | 310 € |
12,00 € | 0,43 € | 430 € |
12,50 € | 0,55 € | 550 € |
13,00 € | 0,72 € | 720 € |
13,50 € | 0,94 € | 940 € |
Ainsi, il est plus avantageux d’acheter une option put avec un prix d’exercice de 12 €. La prime d’option est environ deux fois moins élevée, si bien que le coût de la couverture des actions ING est inférieur. Il est aussi possible d’utiliser le dividende pour cofinancer en partie les options. Il subsiste évidemment un risque lié au montant de la différence entre le cours actuel de l’action et le prix d’exercice de l’option put. Toutefois, ce risque est contrôlable. Le risque que le cours de l’action ING perde plus de 10 % et passe sous les 12 € est, désormais, couvert. Une correction minime et normale constitue un risque acceptable, qui n’est habituellement pas couvert.
Choisir la durée de l’option put
En plus du prix d’exercice, il faut bien sûr choisir la durée précise de l’option put. Pour un prix d’exercice identique, l’acheteur paie une prime plus élevée pour une option de 3 mois que pour une option d’1 mois. Il convient donc de faire preuve de prudence avant de décider d’acheter une option put. L’objectif est de couvrir le risque de chute du cours tout en maintenant l’érosion de la valeur-temps la plus faible possible. Dans le cas des options d’une durée d’un mois, l’érosion de la valeur-temps est plus importante que celle d’options à plus longue échéance.
Le thêta
Le tableau suivant illustre les primes des options put d’ING avec un prix d’exercice de 12 €. ING est cotée à 13,50 €. Le thêta est calculé sur la base de dix options put :
Durée | Prime d’option | Prime payée (10 puts) | Thêta |
1 mois | 0,10 € | 100 € | -6 € |
2 mois | 0,25 € | 250 € | -5 € |
3 mois | 0,43 € | 430 € | -4 € |
4 mois | 0,55 € | 550 € | -3 € |
Le thêta diminue à mesure que la date d’expiration est éloignée. Cet aspect est très utile pour la stratégie du protective put. Après tout, l’objectif est de couvrir les actions ING à un coût abordable. En termes absolus, les options à court terme sont moins chères que celles à long terme, mais l’érosion de la valeur-temps est bien plus élevée.
Mais choisir l’option ayant la plus longue durée n’est pas toujours judicieux, car son thêta est le plus faible. L’évolution du cours des actions à couvrir avec les options put doit aussi être prise en compte. À titre d’exemple, si le cours de l’action ING passe à 16 € après un certain temps, disposer d’une option de vente avec un prix d’exercice de 12 € et une durée résiduelle de 18 mois pourrait ne plus être optimal. La différence entre le prix d’exercice et le cours actuel de l’action ING deviendrait alors trop importante et la couverture de l’option de vente serait donc moins efficace. Nous avons donc exclu du tableau ci-dessus les options dont la durée est supérieure à quatre mois.
Récapitulatif à propos du protective put
Pour utiliser au mieux le protective put, il est préférable de suivre les règles suivantes.
Avantage du protective put :
- couverture des risques contre la chute du cours d’une action
Inconvénient du protective put :
- la prime à payer pour l’achat des options put
Si le put option est dans la monnaie à la date d’expiration, vous avez le choix entre :
- vendre l’option put ;
- vendre des actions par l’exercice de l’option put.
Un investisseur qui est dans l’expectative doit tenir compte des points suivants pour prendre sa décision. Par exemple, si le prix de l’action a fortement baissé, il peut décider d’exercer l’option put et de vendre des actions. Si, en revanche, une reprise est envisagée, l’option put pourrait être fermée et une nouvelle option put à prix d’exercice inférieur pourrait être achetée.
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